Description :
Nous sommes 6 membres d’Ingénieurs San Frontières. Nous venons de Lyon, Marseille et Limoge et avons intégré le projet « Eau bien commun – domaine d’expertise des jeunes » début 2016. Nous avons participé à plusieurs activités : écoles d’été à Lyon, Lignano et séminaire transnational en Moldavie.
Créée en 1982, l’association ISF est la première initiative de solidarité internationale provenant des milieux d’ingénieurs en France. Notre association s’interroge plus particulièrement sur la place de la responsabilité sociale de l’ingénieur : qu’est ce qu’un « ingénieur citoyen » ? Nous participons à de nombreuses actions en lien avec des projets d’Urgence, des projets de Développement et des projets d’Éducation. Notre domaine d’action est l’engagement de l’ingénieur citoyen pour le développement durable.
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Nos motivations pour intégrer ce projet
A travers leurs dynamiques d’action respectives, les associations EBC AURA et ISF France ont renforcé leurs liens en initiant des collaborations autour de la thématique de l’eau. Cette opportunité nous a permis d’aller au-delà de nos formations universitaires. En complément de nos formations qui portent essentiellement sur la technicité de l’eau et de l’environnement, nous avons pu comprendre les différentes gérances de l’eau dans 3 pays (France, Italie, Moldavie) sur le plan politique avec un aperçu de la présence du citoyen dans cette gestion donc une approche plus « sociale et culturelle» de l’eau. Très intéressés par la technicité ; avec le partenaire moldave, nous avons l’opportunité d’aider l’association ORMAX à trouver des solutions techniques visant le traitement des eaux potables des nitrates et du fer. Cette recherche a été présentée lors du séminaire transnational Moldave auprès de notre collectif et au sein de notre Université de Limoges.
Compétences acquises au sein de ce projet
- Connaissances autour de la structuration des politiques de l’eau en Europe, Italie et Moldavie
- Compréhension de la place réservée aux citoyens dans les politiques de l’eau
- Découvertes culturelles
- Enjeux de coopération entre les usagers de l’eau autour de bassins versants
- Découverte de solutions techniques et opérationnelles via la dépollution de l’eau
Nos engagements en tant que citoyens européens pour l’eau bien commun
Comprenant les problématiques de la gouvernance de l’eau et de la médiation sociotechnique, nous cherchons à développer une approche qui vise à concilier les usagers de l’eau, l’approche politique tout en intégrant la vision citoyenne. Un support de réflexion s’offre à nous via le jeu Wat A Game. Ce dernier se présente comme un outil d’éducation au développement, à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale et peut être développé non seulement au sein des différentes fédérations d’ISF mais également à une échelle beaucoup plus grande. Notre engagement en tant que citoyens pour l’eau bien commun cherche à concilier et mettre en valeur les différents enjeux locaux de l’eau auprès du grand public afin que chacun puisse se sentir concerné par l’eau en tant que bien commun.
La mise en application du Wat-a-game
Un outil de concertation de l’eau
Le schéma/l’idée serait de s’appuyer sur Wat-A-Game (WAG), l’un des outils majeurs développés par l’UMR G-EAU qui prend la forme d’un kit pour la modélisation participative et les jeux de rôle en gestion de l’eau. Ce dernier s’appuie sur la capacité de tous les acteurs, citoyens-usagers y compris, à formuler, construire et utiliser ensemble des modèles de leur bassin versant, de leurs conditions d’usage de l’eau, des facteurs externes et des impacts aussi bien environnementaux que socio-économiques. WAG facilite la formulation et le partage de ces modèles, puis leur utilisation dans des sessions de simulation participative. Celles-ci, sous la forme de jeux de rôle multi niveaux, permettent ainsi de comprendre et discuter l’impact économique, social et environnemental des choix d’action ; de s’approprier ou tester des nouvelles règles sociales et politiques; ou encore d’explorer les conditions d’adaptation collective à différents changements, climatiques ou autres, à la fois au niveau des comportements des usagers ruraux ou urbains, et des politiques de régulation, avec parfois un dialogue progressif entre ces deux niveaux.. La simplicité, l’adaptabilité et l’évolutivité de WAG offre ainsi un socle méthodologique particulièrement adapté pour commencer à explorer en commun des situations ou des problématiques.
L’application de ce jeu interroge à plusieurs niveaux:
Ce synoptique est un appui à la discussion pour définir un programme d’action. Il expose de manière ouverte plusieurs axes à sélectionner pour mieux établir un projet concerté de l’eau :
- Place du citoyen dans la gouvernance et la gestion de l’eau, le levier d’une transition démocratique ? Comment s’attache l’expertise citoyenne et la participation citoyenne?
- Place et rôle du savoir technique et sociologique dans la gestion ou la gouvernance de l’eau et/ou des démarches concertées qui y sont rattachées
→ D’une manière générale, ce jeu facilite la concertation des acteurs, il soulève des enjeux et problème locaux tout en favorisant le dialogue entre usagers, politiques et citoyens.
Une mise en application progressive visant à impliquer les citoyens
A travers cet outil favorisant les bonnes pratiques, nous cherchons dans un premier temps à tester entre nous le jeu et acquérir les compétences nécessaires pour l’animer. Notre objectif final est d’animer localement des simulations de ce jeu pour sensibiliser les populations aux problématiques de l’eau afin de les impliquer sur leur territoire. Une première expérimentation a eu lieu lors du séminaire transnational en Moldavie et au sein des rencontres Nationales d’ISF Italie. Trois autres expériences sont envisagées en 2017 lors des Journées d’Echanges ISF France, lors des Rencontres Nationales ISF France et lors du Festival de l’Eau Bien Commun de Lyon. Ainsi, une montée en puissance progressive est engagée pour toucher de plus en plus de monde et tester ce jeu à des échelles diverses.
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